Structure es généralement
basée sur la polygamie, l'homme se trouvant ainsi au centre de plusieurs
foyers.
Chaque foyer se compose de la
femme. Des enfants et du mari qui habite une case appartenant à la
femme. L'homme répartit entre ses foyers les biens qu'il possède.
L'héritage des cases et
des champs se fait selon le droit coranique: deux tiers des biens
reviennent aux enfants de sexe masculin et un tiers à la descendance
de famine.
Une institution particulières
à la Grande Comore est le" magnahoulé", sorte de propriété
collective indivise, dont bénéficient les femmes.
Le "magnahoulé"
représente parfois un frein au développement agricole car il met le mari
qui est le chef naturel de l'exploitation, en position d'infériorité
devant ses femmes, pour ce qui est de la propriété des biens
d'exploitation.
D'interminables palabres ont
lieu entre les différents ayants droit, parmi lesquels figure en bonne
place le père de l'épouse propriétaire. Le "Magnohoué" est une
des plus typiques survivances de la tradition matriarcale africaine
conservée aux Comores
LE GRAND MARIAGE
le Grand mariage Mariage
s'impose à tout homme soucieux de conserver se position dans la
hiérarchie sociale et de tenir rang à la mosquée.
celui, même s'il a plusieurs
femmes, doit célébrer avec l'une d'elles le grand mariage qui donnera un
rang important dans la société. La préparation de ce mariage s'étend sur
un laps de temps très long de ceux ou trois ans parfois dix et même
davantage.
pendant ce temps,
l'intéressé et son clan familial doivent réunir tous les moyens
financiers nécessaires aux dépenses occasionnées par les différentes
cérémonies.
la consultation du moilimou,
les échanges de présents entre familles, la présentation de la dot,
précédent le jour du grand Mariage, le vendredi
tout le village est là et
les festivités commencent. Un immense cortège fait le tour du village
et les réjouissance se poursuivent trois jours, en musique. les
Dimanche, les invites accompagnent l'époux jusqu'à sa future maison ou
la financée se trouve déjà avec sa mère.
En tête du cortège, un jeune
homme porte sur un plateau, afin que tous puissent les admirer, les
bijoux offerts par le marié à sa femme: coller, bagues, boucles
d'oreilles, pendentifs, bracelets en or et en argent, oeuvre des
artisans locaux ou achetés ailleurs, à Madagascar ou zanzibar etc. C'est
la plus importante et la dernière des dépenses consenties par l'époux.
La fête terminée, les époux
peuvent rester enfin entre eux, la femme n'ayant pas le droit de sortir
pendant neuf jours de la maison nuptiale. La, elle peut recevoir ses
amies mais, durant ces visites, le mari ne doit pas se montrer, il
attend, caché dans une pièce voisine.
Ainsi se termine, après des
années de préparation, d'attente et d'efforts, le cycle du grand mariage
qui fait du comorien un homme honoré et admiré fans son pays. S'il ne
confère pas le même prestige et le même poids social et religieux d'un
voyage à la Mecque, le grand mariage reste néanmoins une forme de
promotion sociale puissante et très prisée. L'homme qui a pu l'accomplir
aura des avantage matériels et sociaux innombrables: il pourra figurer
dans les conseils des notables où on décide de toutes les affaires
importantes concernant la vie du pays, il pourra faire appel aux
commerçant pour leur demander des confiance; il sera dans les premier
aux assemblées à la mosquée, aux marchés. Lors des manifestations
publiques, traditionnelles ou modernes, sa place est réservée. sa
famille également profitera d'une manière ou d'une autre de sa position
sociale privilège. c'est la récompense des efforts que l'assemble du
groupe familial à consentis pendant de longues années pour observer
scrupuleusement le nécessaires au paiement des nombreuses prestations
dictées par la coutume.
Le Grand Mariage propre à la
grande comore est une institution qui tend de plus en plus à
disparaître.
le poids
du grand mariage dans la hiérarchisation sociale
A l'origine, le grand
mariage était un système de présentations et de contre-prestations: ce
que Marcel Mauss appelle un système de présentations totales prestations
et contre-prestations d'abord de premier niveau entre les deux familles
qui s'engagent à marier deux membres de leur groupe. Prestations et
contre-prestations ensuite de deuxième niveau entre les membres de ces
deux familles et le reste de la communauté villageoise.
les prestations de la
contre-prestations du premier niveau consiste en ce que chacun des deux
familles offre à la communauté villageoise des grands repas et distribue
des biens en nature et en argent. Ces opérations sont chaque fois
l'occasion des festivités dans le village des conjoints à cultiver leurs
champs ( mirema daho) à construire la maison des futures ( ma waha) etc.
les structures sociales que
cette institution de grand mariage peuvent être divisée en deux grandes
strates dont chacune est composée de strates différentes classes d'ages
sui gneris appelées dont hirimu ces deux grandes strates sont les
wanamdji ( mnamdji= enfant du village ) et wdrwadzima ( sing : mddru
mdzima=personne mûre) ou wandrababa ( sing mdru mbaba= un père) les
pères du villages .
le passage d'une classe
d'âge à une autre d'une strate à une autre se fait au moyen de
présentation que la personne offre à la communauté. Ces prestations lui
donnent plus ou moins de prestige selon le degrés de dépenses, de faste
et d'éclat dont elles sont accompagnées. Le deuxièmes facteur occupe son
clan matrilinéaire (hinya) ou mba ( ventre) parmi les autres clans
matrilinéaires du villages. En définitive, l'ascension sociale
traditionnelles de la grande Comore est fonction à la fois du clan dont
on est issu et des prestations offertes à la communauté villageoise
ERI.COMORES
Grand mariage et petit
mariage"
De part son nom, le grand
mariage suppose qu'il y ait aussi un petit mariage". Et de ce fait, ce
dernier existe bel et bien . Ce qu'omettent souvent de mentionner ceux
qui ont étudié en long et en large cette institut Grande comore.
Cette même distinction entre
un petit et grand mariage est de prime abord contraire à la lettre du
fiqh qui ne connaît entre gens libres(hurr) qu'un seul mariage, le nikah
ou zawag. Est ce à dire que cette distinction est contraire à l'islam?
le petit mariage ou ndola
nitti ( quand il existe car il n'est obligatoire) est le mariage conclu
uniquement par amour et par le libre choix des deux conjoints. Il fonde
la petit famille ou petit maison( daho titi ou mna daho) des conjoints.
il peut par moment et en principe aider l'homme à préparer son grand
mariage. Car souvent 'épouse d'un petit mariage est obligée d'accepter
que son époux fasse; au moyen de leurs petites économies, un grand
mariage sa famille, une dette sociale. Il sera acquitté de la dette(
sociale) contractée auprès de ses égaux ( halipvi) .
Outre qu'il est un mariage
d'amour, fait par le libre choix des conjoints, les petit mariage est
souvent à l'origine d'une promotion sociale de l'un des conjoints ( la
femme dans la plupart de cas et son entourage. Car l'homme d'une bonne
famille et dans la plupart/ ou possédant une richesse qui choisit une
belle d'un milieu défavorisé, la fait sortir de ce milieu pour la place
un degré un peu plus haut de la hiérarchie sociale. Il est ainsi un
facteur non négligeable de mobile sociale en ce qu'il aide à une
répartition des biens matériels et symboliques.
Par contre le grand mariage
est dans la mesure ou il est organisé par les familles des conjoints,
toujours fait entre gens d'un même milieu social. Il contribue, de la
sorti, à la fixation des individus dans leurs milieux d'origine. Et
partant, il n'est pas du tout un facteur de progrès. l'homme qui a fait
le grand mariage ou ndola nkuwu" fonde la grande famille ou grande
maison( ndaho kuwu)
ERI.COMORES
Les
Religieux dans les Cérémonies du village
Avant 1964, date à laquelle
Sayyid Muhammad Abdurahman fut nommé Grand cadi, le pouvoir politique
était dénué de toute autorité spirituelle. Celle- ci était située" en
dehors des institutions étatiques et était incarnée par chacun des
grands ulémas des chefs des confréries, des cadis des différentes
localités.
le "alim local préside à
toutes les manifestations de la vie lesquelles sont presque toutes
imprégnées de religion: ainsi va t-il de la célébration des mariages aux
enterrement, aux maoulid, etc. C'est dire l'importance du personnage
l'étendu des champs dans lesquels il intervient et les gains qu'il tire
de sa situation sociale.
Cette présence, les
différentes prières qu'il récit à chaque invitation les quelques versets
coraniques qu'il distille ici et là dans ses conversations, les précédés
magique- religieux dont il détient le secret forment l'ensemble de sa
science et l'habilitent à diriger ses ouailles dans les manifestations
majeures telles que la prière du vendredi et l Iide.
ERICOMORES
contrat et célébrations
des mariages
avant même le contrat du
mariage, les familles des deux futurs épouse consultent, chacune de son
coté un mwalimu pour predires si leurs deux étoiles se conviennent et
donc si oui ou non le mariage est faisable et prometteur.
les deux familles
s'arrangent pour ne pas consulter le même mwalimu ni celui qui présidera
à la condition du mariage. Cela finit toujours ou presque par une
prédiction favorable même si dans les cas difficiles, l'on doit
consentir à quelques sacrifices rituels des dépense pécuniaires.
Ceux ci peuvent consistés à
convier des gens à un repas pour lequel l'on égorge une bête dont le
rang versé conjura les esprits malfaisants et facilitera, par la suite,
la conclusion du mariage. lors de ces consultation, le mawalimu est
rétribué soit avec de l'argent soit avec des bien matériels
Arrivé le jour du contrat où
le futur époux et le tuteur de la femme se présentent devant le cadi.
Cela se passe dans n'importe quel lieu ( chez la famille de la femme,
dans une mosquée dans la maison du cadi ou dans son bureau) et dans le
secret, pourvu que les trois personnes concernées y soient .
Durant la célébration du
mariage, le âlim préside à toutes les manifestations ayant un caractère
religieux, laissant les autres aux grands notables locaux
|